Après quinze ans au service des artistes, Philippe SAUVAN-MAGNET vous invite à partager son expérience à travers ces chroniques et guides gratuits. N'hésitez pas à réagir et à compléter ces informations par votre propre expérience.

L'ARTISTE 2.0 - LES CHRONIQUES DE PHILIPPE SAUVAN-MAGNET

Les éléments clés de la réussite du projet Renaissance 2.0

Pour qu’advienne ce nouvel espace d’échanges autour de l’art, il va falloir bousculer les idées établies et casser les codes actuels avec détermination. Pour cela il va falloir être créatif, apporter des nouvelles idées, les tester, et ne pas hésiter à rejeter celles qui ne fonctionnent pas pour ce concentrer sur ce qui marche sans états d’âmes ni égo mal placé.

Pour ma part, j’ai réfléchi au problème en me posant cette question : qu’aurait fait Steve Jobs ? Si le créateur d’Apple s’était passionné par les arts visuels au lieu de bouleverser le marché de la musique en 2001, qu’aurait-il fait ?

J’ai rencontré le personnage en 1990 en Californie, alors qu’il s’intéressait à l’un de mes logiciels, et je me suis beaucoup inspiré de ses méthodes ces dernières années, quand j’ai imaginé la classification Artrinet ou le concept de l’œuvre qui parle. Que nous conseillerait Steve Jobs si nous lui soumettions le projet de Renaissance 2.0 ?

Voici la réponse que j’imagine :

« Le projet de Renaissance 2.0 doit améliorer la vie des gens, celle des collectionneurs et celle des artistes. Il doit être porté par une grande histoire, qui pourra se résumer facilement et être comprise par tous. Les lieux d’exposition et de vente seront les vecteurs d’une expérience émotionnelle forte, car l’art se doit d’être de l ‘émotion avant d’être du commerce. L’art qui s’érigeait en ring doit redevenir un espace de délectation et de partage. L’acte d’achat d’une œuvre se devra d’être le point de départ d’une nouvelle aventure et d’une complicité partagée entre l’artiste et le collectionneur, qui se développera dans le temps. Il faut imaginer de nouvelles offres commerciales, qui permettent de transformer les admirateurs en clients et les clients en ambassadeurs des artistes et de l’art. Le marché s’organisera autour de « cercles » organisés autour d’Internet et des réseaux sociaux, en association avec des lieux de ventes et d’exposition nouveaux et originaux ou il fera bon passer un moment de découverte. »

Se mettre en mouvement, imaginer et tester les idées, puis partager l’expérience acquise.

Active-Art a mis en place un espace d’échange d’idées, sur lequel j’expose en détail le plan d’action, les idées et les méthodes proposées pour lancer le projet. Rien ne pourra se faire sans l’adhésion et la participation des artistes, aussi vous pourrez participer, lire et commenter les rubriques proposées.

Ce plan d’action repose sur un partenariat entre plusieurs acteurs :

- Un groupe de personnes décidées à agir, et à piloter le projet, à travers leurs actions ou leurs conseils, au rang desquelles l’auteur de ces lignes, qui a imaginé le projet Renaissance 2.0, Pierre Souchaud, fondateur de la revue Artension et actif défenseur de l’art et des artistes d’aujourd’hui, Christian Noorbergen, Aude de Kerros, Christine Sourgins, Etienne Caveyrac, ainsi que de nombreuses personnalités de l’art.

- Active-Art, qui a développé depuis plus d’une quinzaine d’années des outils qui vont permettre de mettre en œuvre en pratique les nouvelles approches de la communication et l’application au monde de l’art de méthodes éprouvées telles que le storytelling ou le marketing de cercles.

- Le Club des Ateliers d’Artistes, qui se propose d’animer des espaces d’exposition et d’agir pour faciliter les rencontres et les ventes entre les artistes et leur public.


Le chantier du projet Renaissance 2.0

Le projet Renaissance 2.0 est un vaste chantier qui comprend plusieurs grandes sections :

- Le statut de l’Artiste 2.0, car nous ne ferons pas l’économie d’une réflexion sur le rôle de l’artiste qui est l’élément central de ce projet. J’ai croisé beaucoup d’artistes ces dernières années, et je dois reconnaître que la plupart ne sont pas armés pour cette aventure faute d’un recul et d’un travail initial suffisant pour prétendre se présenter sur un marché complexe et mondialisé. Nous devons les aider à mieux se préparer.

- Les lieux d’exposition, qui doivent évoluer pour s’adapter aux budgets des artistes et proposer de nouvelles solutions pour montrer leur travail à des conditions financières acceptables et réalistes.

- L’adaptation de l’offre à l’époque actuelle. Nous ne ferons pas revenir le public vers l’art en se limitant à une offre de grands formats coûtant plusieurs milliers d’euros. Une évolution des habitudes s’impose.

- L’expérience client car c’est lui le facteur essentiel de la réussite du projet. Comprendre son désintérêt actuel, savoir lui parler et le faire revenir vers les artistes est une priorité absolue.

- La pédagogie, car faute de comprendre l’art, le client restera extérieur à l’aventure. L’histoire de l’art ne s’arrête pas à Duchamp, il est nécessaire de redonner du sens à l’art d’aujourd’hui dans la continuité de l’art d’hier et de ne plus cloisonner les périodes.

- La maîtrise des technologies, car au XXIème siècle, ce sont elles qui permettent de créer et de communiquer, de créer les liens entre les hommes et d’organiser les cercles.

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EN SAVOIR PLUS

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C'est à vous :

A propos de la crise de l'Art Contemporain, je vous conseille la lecture de plusieurs ouvrages

La Bouffonnerie de l'Art Contemporain
par Nicole Esterolle, éditée par Jean-Cyril Godefroy... En savoir plus

Les années noires de la peinture
par Aude de kerros, Marie Sallantin et Jean-Philippe Ziegler

Les Mirages de l'art Contemporain
par Christine Sourgins, aux éditions de la Table Ronde

Artistes sans Art ?
de Jean-Philippe Domecq, aux éditions Esprit