Après quinze ans au service des artistes, Philippe SAUVAN-MAGNET vous invite à partager son expérience à travers ces chroniques et guides gratuits. N'hésitez pas à réagir et à compléter ces informations par votre propre expérience.
La longue traîne est un concept marketing lancé
par Chris Anderson aux Etats-Unis au début des années 2000. Elle
théorise remarquablement les modèles de distribution de tout produit
sur Internet.
Il fût un temps où 2% des musiciens représentaient 98% des ventes de
disques.
Tout simplement parce que les autres étaient rigoureusement
invisibles. Créer un album et le distribuer coûtait cher au majors
qui se réservaient aux stars, avec lesquelles la rentabilité de
l'album était assurée. Les petits musiciens étaient mis sur la
touche. Tout comme la plupart des artistes peintres et des
sculpteurs sont ignorées par les galeries et les centres d'art.
Tout a changé en 2001. Aujourd'hui, vendre de la musique en ligne ne coûte presque rien à Apple. Les
frais de mastering sont à la charge des musiciens, avec des outils
aujourd’hui à la portée de tous. Le stockage des morceaux sur la
boutique ITunes ne coûte que quelques centimes. Apple n’a donc rien
à perdre à accepter de diffuser tous les titres de tous les
musiciens qui le souhaitent.
De quelques milliers de titres dans un magasin FNAC dans les années
90, nous sommes passés à des centaines de milliers sur ITunes. En
résumé : tout le monde !
100% des musiciens qui s’en donnent la peine ont maintenant accès au
plus grand marché possible : le monde entier.
On pourrait penser qu’une grande partie de ces
titres ne sera jamais écoutée ni achetée par personne. Or, une
nouvelle loi semble émerger, que ce soit pour les ventes de titres
musicaux sur ITunes ou de livres sur Amazon : 98% de titres se
vendent au moins une fois par trimestre.
C’est ce que Chris Anderson appelle « La longue traine ». En résumé
: quelque soit le nombre de produits disponibles, il y a toujours
quelqu’un dans le monde susceptible de l’acheter.
Les Stars existent toujours bien sûr. Madona vend plus de disques
que ce musicien Amazonien inconnu. Mais aujourd’hui tout le monde a
sa chance, peut être écouté, apprécié et acheté.
Avec les nouveaux outils de diffusion et de
promotion, le marché de masse devient un marché de cercles. Des
communautés se créent autour d’une offre, d’une famille
d’expression, d’un courant artistique. L’avènement des réseaux
sociaux tels que Facebook accentue encore la constitution de cercles
d’amateurs d’un courant artistique donné et favorise la promotion
des artistes par cercles concentriques sans que cela ne coûte une
fortune à l’artiste si celui-ci sait s’y prendre avec cette nouvelle
complexité : maîtriser Internet et les outils qui l’accompagnent.
Or toute cette aventure semble ne pas avoir servi d’enseignement
dans le milieu des arts visuels jusqu'à aujourd'hui. La peinture et
la sculpture n’ont pas eu leur Steve Jobs pour les entraîner dans la
grande aventure de leur mutation vers un nouveau statut, celui
d’artiste communicant.
Le moteur de recherche
Visual-Arts-Explorer.com est conçu pour construire ces
cercles. En organisant oeuvres d'art autour de la notion de famille
d'expression, il permet aux amateurs d'art de trouver rapidement les
oeuvres qui leur plaisent, mais il permet réciproquement aux
artistes de trouver rapidement les amateurs qui apprécient leur
travail.
Lors de leur inscription sur le
moteur de recherche
Visual-Arts-Explorer.com, les artistes voient leur travail
analysé par un critique d'art avec la méthode imaginée par Francis
Parent, et reçoivent une fiche d'analyse qui détaille et explique
leur famille d'expression. Bienvenue dans un monde de cercles. il ne
reste plus qu'à bien les exploiter...
Cce formulaire vous permet de vous abonner à mes chroniques hebdomadaires, et permet également de me faire part de vos réactions et de poser vos questions. Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre à toutes, mais cela sera un bon exercice pour découvrir et analyser des problématiques diverses et enrichissantes que je n'avais peut-être pas prévu d'aborder.
C'est à vous :
*champ obligatoire
conformément à l'article 34 de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant.
Active-Art - 5 rue de Turbigo, 75001 PARIS - Email : contact@active-art.net - Téléphone : 06.14.47.36.00 - Siren : 412 759 755