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L'ARTISTE 2.0 - LES CHRONIQUES DE PHILIPPE SAUVAN-MAGNET

Mise au point manuelle ou automatique ?

Vous avez le choix de faire la mise au point da façon manuelle ou automatique. Avec les appareil compacts, il est parfois impossible de choisir le mode manuel, car l'objectif n'est pas accessible...

Le mode manuel est le plus "professionnel" mais je l'utilise peu car il est assez incompatible avec une approche dynamique de la prise de vues sans pied, avec l'objectif stabilisé.

Mode manuel

Ce mode nécessite l'utilisation d'un pied. Débrayez le mode automatique ("AF"). Zoomez au maximum sur l'oeuvre, même si cela fait sortir les bords du champs de vision, faites la mise en point en regardant un détail, puis revenez au cadrage souhaité avec le zoom sans touchez à la bague de mise au point.

Mode automatique

C'est le mode utilisé par 90% des utilisateurs d'appareils numériques, mais il y a quelques pièges à connaître.

Pour faire la mise au point, l'appareil a besoin qu'il y ait au centre de l'image des objets ou lignes suffisamment contrastées. Si l'oeuvre concernée est abstraite, ou traitée en à-plats, et que le sujet central de soit pas net et contrasté (effets de transparences, flous artistiques, à-plats...), l'appareil ne va pas faire une mise au point correcte.

L'atsuce consiste à déplacer l'axe de l'appareil pour viser un partie de l'oeuvre ou apparaissent des détails et des contrastes. Faites la mise au point en appuyant légèrement sur le déclencheur, puis lors du signal sonore de fin de mise au point, maintenez le doigt appuyé sans déclencher, et revenez au centre de l'oeuvre, puis déclenchez. Ainsi la photo sera cadrée, mais avec la mise au point réalisée ailleurs qu'au centre.

Si l'image est trop "floutée" pour une mise au point convenable, visez alors la mise colorimétrique pour faire la mise au point. Les fronts entre les carrés gris offrent un contraste idéal., Il faut juste s'assurer d'avoir une profondeur de champ suffisante car la distance appareil > mire est souvent supérieure à la distance appareil > centre du tableau.

La profondeur de champ

La profondeur de champ correspond à la zone de netteté. Plus il y a de lumière, et plus le diaphragme est fermé, plus la profondeur de champ sera importante. Si le tableau est grand, les coins de l'oeuvre sont plus loin de l'objectif que le centre. Par exemple sur un tableau de 2 m, avec un appareil situé à 2 m de l'oeuvre, Pythagore nous apprenez grâce à son carré de l'hypoténuse, que le coin de l'oeuvre est 1,44 fois plus loin que le centre, soit 2,88 m.

Et comme les maths ne sont pas votre fort (pardon pour les matheux), je vous conseille de retenir que pour les grands tableaux, ou quand le point de vue est décalé pour éviter les brillances, rendant l'oeuvre "trapézoïdale", il convient de fermer l'objectif. Si votre objectif ouvre à 4.0, ce qui est le cas de la plupart des marques courantes, vous aurez une profondeur de champ convenable entre 7.0 et 9.0, idéalement 11.0. Attention toutefois à ne pas trop faire descendre la vitesse d'obturation, pour éviter le flou et de favoriser un légère augmentation de la sensibilité sans dépasser 800 iso si possible.

Avant de passer à l'oeuvre suivante, visualisez la photo, zoomer et regarder les coins de l'oeuvre.

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